Montagne : La science au sommet
Majestueuse et imprévisible, la montagne est un laboratoire géant pour les scientifiques!
La naissance des montagnes
Une montagne peut faire partie d’une chaîne ou d’un massif, ou être isolée. Beaucoup de montagnes naissent de la collision entre deux plaques tectoniques.
D’autres, comme le Kilimandjaro, en Tanzanie, sont des volcans éteints. Après son apparition, la montagne est façonnée par les rivières et les glaciers.
Les Chic-Chocs, un écosystème menacé
Dans la Station d’études montagnardes des Chic-Chocs, en Gaspésie, on étudie les effets des changements climatiques sur ce massif québécois.
Partout sur la planète, on trouve des plantes montagnardes de plus en plus haut, là où les températures sont plus fraîches. En Gaspésie, on constate surtout la progression d’espèces exotiques, souvent originaires d’Europe.
Par exemple, on trouve de plus en plus de pissenlits au milieu des fougères. Ces plantes sont souvent apportées par les visiteurs, qui ont des graines collées sous leurs chaussures. Elles progressent par les sentiers et remplacent les espèces locales.
Deux plantes se trouvent uniquement au mont Albert : le saule à bractées vertes et la verge d’or à bractées vertes.
Végétaux tout-terrain
En altitude, les conditions sont rudes et les plantes doivent s’adapter. Dès que la neige a fondu, elles bourgeonnent, fleurissent, font des fruits puis des graines pour se reproduire. Tout cela en quelques semaines, parfois même quelques jours! Sinon, elles meurent. À partir d’une certaine altitude, il n’y a plus d’arbres.
Déplacer des montagnes
Des scientifiques français ont prélevé des parcelles de terrain à 2 500 mètres d’altitude. Ils les ont transportées par hélicoptère 600 mètres plus bas, où il fait 3 °C de plus.
Depuis, ils font des prélèvements et des analyses d’ADN régulièrement. Ainsi, ils savent quelles espèces s’adaptent mieux aux changements climatiques et lesquelles n’y survivent pas.
Glaciers en péril
Un glacier, c’est une masse de glace dans un massif montagneux. Il se forme quand la neige s’accumule et ne fond pas assez vite. D’année en année, le volume de cette neige augmente et se compresse. Sous la pression, la neige devient de la glace.
Les glaciers sont des réservoirs d’eau douce naturelle. Ils retiennent l’eau pendant l’hiver et en perdent un peu l’été. Cette eau est utile pour de nombreuses espèces, notamment les humains dans les montagnes. Même durant les années plus sèches, les glaciers fournissent de l’eau.
En raison des changements climatiques, tous les glaciers du monde rétrécissent. Les quatre dernières années, la fonte s’est vraiment accélérée. Pour étudier cette évolution, on plante des tiges d’aluminium dans la glace. Ensuite, on mesure la partie qui dépasse en hiver, puis à la fin de l’été.
Les données récoltées servent au GIEC (Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat). Elles aident les gouvernements à prendre des décisions et à mieux anticiper les impacts des changements climatiques.
En forant les glaciers, les scientifiques retrouvent les traces des climats passés.
Au Canada, les scientifiques remontent 20 000 ans en arrière. En Antarctique, ils sont allés jusqu’à deux millions d’années!
Records montagnards
Une ascension vertigineuse
Le téléphérique de Mérida, au Venezuela, est le plus long du monde. Il emmène les voyageurs au sommet du Pico Espejo, à 4 765 mètres d’altitude. Divisé en quatre tronçons, il a un dénivelé de 3 188 mètres.
Dos au succès
En 2015, le népalais Sanjay Pandit a gravi le Kilimandjaro, en Tanzanie… à reculons! Il lui a fallu 24 h et 40 min pour atteindre le sommet de 5 895 mètres.
Plus haute ou plus grande?
La plus haute montagne du monde est le mont Everest, qui surplombe l’Himalaya du haut de ses 8 848 mètres. Mais la plus grande est le Mauna Kea. Si on considère sa partie immergée sous l’océan, ce volcan hawaïen mesure
9 330 mètres!
Ça pousse!
Dans l’ouest de l’Himalaya, le Nanga Parbat est le sommet à la croissance la plus rapide au monde. Chaque année, il grandit de 7 mm. À cette allure, il devrait dépasser l’Everest, qui ne gagne que 4 mm par an… dans 241 000 ans!
Dépotoir en altitude
En 2019, le gouvernement népalais a envoyé 14 alpinistes nettoyer l’Everest, qui accueille plus de 50 000 visiteurs par an. En six semaines, ils ont ramassé 11 tonnes de déchets : des bouteilles en plastique, des conserves, du matériel d’escalade, des excréments humains. Ils ont aussi retrouvé quatre corps d’alpinistes.
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