Espace publicitaire

Apprivoiser un animal sauvage : bonne ou mauvaise idée ?

16 décembre 2022 - Marie-Claude Ouellet

Tu aimerais observer les animaux sauvages de près ? Mais pour les protéger, reste à distance !

Photo : KEN GILLESPIE PHOTOGRAPHY/ALAMY STOCK PHOTO

De loin, c’est bien !

Pour se sentir à l’aise, les animaux ont besoin d’un espace juste à eux. C’est leur « bulle ». Si on s’approche trop près d’un cerf, il cessera de brouter, dressera les oreilles puis bondira pour se mettre à l’abri.

Quand un animal sauvage est continuellement dérangé, son comportement risque d’être perturbé. Par exemple, un renard pourchassé par un photographe se mettra à courir et gaspillera beaucoup d’énergie. Il sera alors peut-être trop fatigué pour chasser ou s’occuper de ses petits.

Protégeons-nous

Les animaux sauvages sont imprévisibles. Ils peuvent devenir agressifs s’ils se sentent coincés. Dans l’Ouest canadien et américain, il arrive que des animaux blessent, et même tuent, des gens inconscients des dangers.

Mieux vaut aussi se méfier des petits animaux apparemment inoffensifs comme les écureuils, les mouffettes et les ratons laveurs, car ils peuvent mordre ou transmettre des maladies. Les bernaches du Canada, elles, se défendent en donnant des coups de bec et d’ailes.

Espace publicitaire

Laissez-nous tranquilles !

Pas question non plus de recueillir un animal chez soi ! Au Québec, il est interdit de garder en captivité la majorité des animaux sauvages comme le raton laveur, la mouffette rayée ou le renard roux.

Cette réglementation vise à protéger la faune. Si on recueillait un animal sauvage, il subirait beaucoup de stress lié à sa capture et à sa vie en captivité. De plus, il serait difficile de lui prodiguer des soins appropriés. Dans le cas d’un jeune animal, celui-ci s’identifierait à l’humain plutôt qu’à sa propre espèce. Il se comporterait donc de façon anormale et serait incapable de retourner vivre dans la nature et de s’y reproduire.

Bonnes distances

La Sépaq (Société des établissements de plein air du Québec) recommande de respecter les distances suivantes :

Petits animaux : (oiseaux, ratons laveurs, renards et écureuils) : 10 m
Gros animaux : (orignaux, cerfs de Virginie, caribous et phoques) : 50 m
Grands prédateurs : (ours et loups) : 100 m

Pour observer et photographier la faune sans la déranger, utilise des jumelles et un appareil photo muni d’un téléobjectif.

Humain = nourriture ?

Quand un animal sauvage est nourri par des humains ou qu’il trouve facilement à manger sur un site de camping, il finit par associer l’humain à la nourriture. Il perd alors peu à peu sa crainte naturelle des humains. C’est ce qu’on appelle la familiarisation.

Les animaux familiarisés s’approchent plus souvent des bâtiments, des autos et des routes. Certains ratons laveurs s’invitent même dans les maisons ! Pour corriger les comportements problématiques chez les renards roux et les ratons laveurs familiarisés, les gardes-parcs de la Sépaq utilisent des techniques d’effarouchage. Ils avancent de deux ou trois pas vers l’animal ou ils tapent dans leurs mains.

Si cela échoue et que cet animal menace la sécurité des visiteurs, on le déplace dans un secteur isolé du parc. Et si l’animal retourne sur les lieux fréquentés ? Malheureusement, les agents de protection de la faune seront contraints de l’abattre.

Merci à Mireille Boulianne, conseillère en conservation et en éducation à la Sépaq.

As-tu déjà vu un orignal blanc ? Viens lire notre article à ce sujet ! 

Espace publicitaire
Espace publicitaire
Espace publicitaire

Laisse-nous un message

dis-nous ce que tu en penses

 :-)  ;-)  :-D  :-(  :-P  :-o  :-x  :-|  :-?  8-)  8-O  :cry:  :lol:  :roll:  :idea:  :!:  :?:  :oops: 💩 💪 👍

Ton adresse ne sera pas publiée. Les champs ci-dessous sont requis:

Une réponse à “Apprivoiser un animal sauvage : bonne ou mauvaise idée ?”