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Fais la connaissance de Frédéric Antoine et Yohann Morin, les auteurs de Biodôme

19 juin 2014 - Les Débrouillards

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Lis l’entrevue au complet!

Les Débrouillards : Comment sont nés les personnages de Biodôme?
Frédéric Antoine : Lors d’une visite au Biodôme de Montréal, j’ai  pensé qu’une BD sur ce concept d’écosystèmes serait amusante. J’ai développé une première version avec un Biodôme totalement fictif, avec des animaux différents comme un fennec, une hyène et un bison. Finalement, après quelques gags dans le magazine Safarir, Yohann et moi avons décidé de proposer à des éditeurs une version plus fidèle du Biodôme de Montréal, avec qui on a finalement signé une entente.

On a choisi deux animaux emblématiques, mais aussi visuellement intéressants. Ainsi sont nés Baxter le lynx râleur, au physique trapu et félin, et Marco la loutre un peu stupide, au design très caoutchouteux. Yohann a vraiment su capter l’animal et son avatar BD afin de les rendre vivants et rigolos. Les autres personnages se sont imposés d’eux-mêmes, petit à petit, par l’écriture autant que par le dessin.

Comment faites-vous pour travailler à deux?
Yohann Morin : C’est assez simple en fait. Fred est le cerveau de l’affaire, c’est lui qui trouve et écrit les gags. Pour chacun d’eux, il m’envoie un fichier texte où tout est décrit case par case, actions et dialogues, et moi, je dessine! J’ai bien sûr mon mot à dire, mais depuis le temps on se connaît bien et, généralement, nous sommes sur la même longueur d’onde, malgré la distance. On communique essentiellement par courriels et Skype.

Ressemblez-vous à Baxter et Marco?
FA : On dit qu’il y a toujours un peu de soi dans nos personnages de BD. Ayant défini les comportements de chaque personnage dès le début, je dirais qu’il y a un peu de mon exubérance dans Baxter, de mon optimisme et ma bonne humeur dans Marco, et de mon côté moralisateur dans Réjean… Ma gourmandise se retrouve dans Jabba!

Est-ce que les personnages font parfois des choses qui vous surprennent?
YM : C’est une question qui peut paraître étrange, parce que c’est nous qui décidons de ce qu’ils font. Mais en y réfléchissant, c’est vrai que, parfois, on leur découvre de nouvelles facettes, à force de les « travailler ». Au fil du temps, les personnages développent leur propre personnalité, et on leur permet plus de choses. En tant que dessinateur, je maîtrise de mieux en mieux les traits de chacun, et je peux me permettre des expressions ou des scènes plus éclatées.

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Yohann au travail

Est-ce que les animateurs dans la BD sont tannés des niaiseries de Baxter et Marco?
FA : Probablement! Surtout Réjean, qui représente l’ordre au sein de cette cohabitation animalière. Toutefois, Togo et Samuel se montrent beaucoup moins irritables et plus indulgents parce qu’ils n’ont pas les mêmes responsabilités que Réjean. Et puis, sans les deux fripouilles, la vie au sein de ce Biodôme serait ennuyante. Ils sont les seuls à secouer la petite vie bien tranquille des animaux et des animaliers. Un peu comme un petit frère…. On se plaint de ses bêtises, mais il met de la vie dans la maison. Je le sais, j’étais moi-même un petit frère tannant!

Quels conseils donneriez-vous à nos jeunes lecteurs qui veulent faire de la BD?
YM : Depuis quelques années, la BD québécoise se réveille, elle est de plus en plus populaire, et les genres se multiplient aussi. Il n’y a jamais eu autant d’ouverture dans le monde de la BD au Québec que maintenant! Certains auteurs d’ici ont même fait leurs marques en Europe. Il n’y a plus vraiment de frontières aujourd’hui. Alors le conseil que je donnerais c’est de foncer. Si on a une bonne idée, une bonne histoire, et un peu de talent, tout est possible. Et il ne faut pas croire qu’il faut savoir à tout prix dessiner. Fred ne sait pas faire un bonhomme allumette, mais il a un talent de conteur! La plupart des BD se font à deux, et même plus.

Mais attention! même s’il y a beaucoup d’auteurs de BD au Québec maintenant, ils n’ont pas tous le même succès. La BD c’est avant une œuvre artistique, il faut avoir du plaisir à la réaliser. Le succès n’est pas immédiat, il doit se construire petit à petit, ce qui  m’amène à mon deuxième conseil : persévérer! Si on travaille fort et qu’on aime vraiment ce qu’on fait, un jour, on en sera récompensé.

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