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Everest : Un défi surhumain!

18 décembre 2023 - Sophie Mangado

Le plus haut sommet du monde fait rêver les alpinistes. Mais peu parviennent à atteindre l’Everest. Comment réalisent-ils cet exploit?

La principale difficulté lors de l’ascension de l’Everest, c’est le manque d’oxygène. Plus on monte haut, moins il y en a! Pour atteindre le sommet, il faut une préparation à toute épreuve, une détermination d’acier et un solide esprit d’équipe.

Un vétéran de l’Everest

Dans cet article, notre guide est le québécois Gabriel Filippi. Il a gravi les plus hauts sommets aux quatre coins de la planète. En 2022, il a atteint celui de l’Everest pour la quatrième fois!

Pourquoi y est-il retourné? «La première fois, c’était pour vivre l’expérience et connaître mes limites, dit-il. Ensuite, c’était pour des causes qui me tiennent à coeur.» Comme amasser des fonds pour les enfants malades et la protection de l’environnement.

COLLECTION WWW.GABRIELFILIPPI.COM

Premiers pas dans l’Himalaya

L’expédition commence à l’aéroport de Lukla, au Népal. Dans ce village, on y sent déjà les effets du manque d’oxygène. Par exemple, des nausées, des maux de tête ou un essoufflement juste pour monter quelques marches.

Que faire? Se reposer quelques jours! Pendant ce temps, le corps fabrique plus de globules rouges. Ces cellules du sang attrapent l’oxygène et le transportent aux organes. Le corps devient donc plus efficace pour capturer l’oxygène. Cette adaptation temporaire s’appelle l’acclimatation.

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Photo : Dreamstime Illustration : Paul Robert

Préparez les yaks!

Départ vers le camp de base de l’Everest. C’est un village de tentes installées sur la roche et la glace, au pied de l’Everest. On y retrouve des installations médicales, météo et de communication. Aucune route ne s’y rend. Les alpinistes marchent de huit à dix jours sur un sentier très escarpé. Leur équipement est transporté à dos de yak.

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L’acclimatation, tout un programme!

Les alpinistes passent environ un mois au camp de base. Ils préparent leur corps à endurer des baisses d’oxygène encore plus fortes lorsqu’ils grimperont vers le sommet, 3 500 m plus haut.

Habituellement, ils commencent par dormir au camp 1, un petit site de tentes situé à 600 m plus haut que le camp de base. Les aventuriers redescendent ensuite au camp de base pour se reposer.

Puis ils recommencent en se rendant chaque fois plus haut : camp 2 ‒ camp de base ‒ camp 3 ‒ camp de base. Ils en profitent pour y transporter de l’équipement et du ravitaillement qui serviront lors de l’ascension finale.

Illustration : Paul Robert

Khumbu, le redoutable

Sur le chemin du camp 1, les alpinistes doivent traverser le glacier du Khumbu. C’est une des étapes les plus dangereuses! Des crevasses se cachent sous la neige, tandis que des plaques de glace menacent de s’effondrer sous le poids des alpinistes.

Des guides installent des cordes et des échelles pour franchir les obstacles le moins dangereusement possible. «Lors d’une traversée, l’ancrage de ma corde a cédé, raconte Gabriel Filippi. Je suis tombé dans une crevasse. Heureusement, un petit rebord a arrêté ma chute. Je suis remonté en grimpant grâce à mon piolet et mes crampons.»

Direction sommet!

Les alpinistes se sont bien acclimatés. Ils sont prêts pour l’ascension finale. Si tout va bien et que la météo est favorable, l’aller-retour prendra six jours.

Jour 1 : Du camp de base au camp 1.
Jour 2 : Du camp 1 au camp 3.
Jour 3 : Du camp 3 au camp 4. Au cours de la nuit, direction le sommet !
Jour 4 : Atteinte du sommet en avant-midi. Retour au camp 4.
Jour 5 : Descente au camp 2.
Jour 6 : Retour au camp de base. Célébrations et repos fort mérités.

Bienvenue dans la zone de la mort

Plus les alpinistes montent, plus l’acclimatation est difficile. Ils s’épuisent à rien et doivent prendre des pauses très souvent.

Et le pire reste à venir. «À 7 300 m, le corps devient incapable de s’acclimater, explique Gabriel Filippi. Mais il reste encore 1 500 m à grimper!»

Vers 8 000 m, il n’y a plus assez d’oxygène pour survivre. C’est la zone de la mort. Presque tous les alpinistes comptent alors sur de lourdes bonbonnes d’oxygène portées sur leur dos. Une aide essentielle, mais insuffisante.

Mal oxygénés, les alpinistes sont incapables de s’alimenter, de dormir et parfois même de réfléchir clairement. Marcher exige un effort colossal! C’est comme monter des escaliers en respirant par une paille.

La santé des alpinistes se détériore d’heure en heure. Les bonbonnes se vident. Atteindre le sommet et redescendre à une altitude sécuritaire, c’est une course contre la montre.

Sur 500 alpinistes qui tentent l’ascension de l’Everest chaque année, cinq y trouvent la mort.

Sur le toit du monde

À partir du camp 4, les alpinistes atteignent généralement le sommet en 12 heures, si les conditions sont bonnes. Après des semaines de préparation, ils profitent du sommet seulement une quinzaine de minutes.

Ils se félicitent, admirent la vue et prennent des photos. Puis ils entament la périlleuse descente. Dans deux jours, ils seront de retour en sécurité au camp de base. Défi relevé!

Sherpas, le peuple des montagnes

Les Sherpas sont un peuple népalais des vallées de l’Himalaya. Adaptés à la vie en altitude, ils connaissent intimement la montagne. On retrouve parmi eux de formidables alpinistes, qui ont réalisé de grands exploits. Par exemple, Kami Rita Sherpa a atteint 38 fois des sommets himalayens de plus de 8 000 m, dont celui de l’Everest pour la 28e fois en 2023.

Les Sherpas sont aussi reconnus comme des guides exceptionnels. Ils installent les échelles et les cordes sur le trajet. Ils transportent les tentes, les bonbonnes d’oxygène et la nourriture de leurs clients. Ils les accompagnent à chaque étape, tout en veillant à leur sécurité. Sans eux, très peu de gens atteindraient le sommet de l’Everest.

«Je leur voue un immense respect, affirme Gabriel Filippi. Plusieurs sont devenus une deuxième famille.»

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