Devenir ado : Le guide (Dans ta tête)

14 juin 2024 - Alex Beausoleil

Il n’y a pas que le corps qui change à l’adolescence. Le cerveau aussi est en pleine transformation.

C’est quoi la crise d’adolescence?

À l’adolescence, on vit beaucoup de changements, de nouveautés. Tout est plus intense. Là encore, c’est normal!

«La crise, c’est un ensemble de comportements. Par exemple, durant cette période, on va voir de l’opposition, des sautes d’humeur, de l’impulsivité, une recherche de défis et une quête d’autonomie. C’est un moment où les jeunes expriment qu’ils « existent » de plus en plus par eux-mêmes», explique Geneviève Beaulieu-Pelletier, psychologue.

Tout le monde vit une crise d’adolescence?

«Non. La crise n’est pas systématique. Et la grande majorité des adolescents n’en vivront pas. Tout le monde vit son adolescence différemment. Disons que ça peut être plus explosif pour certains. Pour d’autres, la crise est plus réprimée et c’est un mouvement intériorisé», précise la psychologue.

Chaque ado a-t-il le goût d’être seul, enfermé dans sa chambre?

Chacun vit son adolescence à sa façon. Certains ados s’entourent d’amis qui leur ressemblent. D’autres s’isolent ou s’éloignent de certaines personnes, comme leurs parents. C’est selon la personnalité de chacun et il n’y a pas de bonne ou mauvaise façon de vivre cette période.

Pourquoi on se pose autant de questions?

«Quand on est enfant, on se pose plein de questions sur ce qui nous entoure. C’est la même chose une fois ado. On découvre un nouveau monde et on est exposé à de nouvelles choses. Ça suscite plein de questions!», souligne Geneviève Beaulieu-Pelletier.

On perd nos amis en devenant ado?

Quand on arrive à l’adolescence, on a tendance à s’éloigner de nos anciens amis parce qu’on s’en fait de nouveaux. On va les prioriser parce qu’on les voit plus souvent que les anciens. Mais si l’amitié était solide, les moments passés ensemble seront toujours agréables.

Pourquoi certains ne sont pas gentils avec leurs petits frères et petites soeurs?

C’est une façon de montrer qu’ils ne sont plus des enfants. Aussi, nos frères et nos soeurs ne sont pas nos amis. On n’a pas nécessairement le goût de parler de trucs personnels avec eux. On préfère en parler avec des gens de notre âge.

MERCI À LA DRE DINA MOUBAYED, PÉDIATRE EN MÉDECINE DE L’ADOLESCENCE AU CHU STE-JUSTINE ET À GENEVIÈVE BEAULIEU-PELLETIER, PSYCHOLOGUE.

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