Connais-tu le pizzly?
En 2006, dans les Territoires du Nord-Ouest, un chasseur abat un ours polaire pas comme les autres : de longues griffes et un crâne arrondi, un pelage blanc marqué de quelques taches brunes. Intrigué, le chasseur fait analyser quelques poils de la bête. Le verdict? Son ADN prouve qu’il est un hybride entre un grizzly et un ours polaire. On l’appelle pizzly (contraction des mots anglais « polar bear » et « grizzly »). Contrairement à d’autres hybrides, les pizzlys peuvent se reproduire.
Selon les scientifiques, le réchauffement climatique permet aux grizzlys de fréquenter des zones plus nordiques. Et la fonte de la banquise pousse les ours polaires, quant à eux, à s’aventurer plus au sud pour se nourrir. Résultat : les rencontres entre ours polaires et grizzlys sont plus fréquentes, favorisant les accouplements entre les deux espèces.
Il existe déjà des pizzlys en captivité, notamment dans les zoos. Mais on en compte de plus en plus dans la nature. Certains spécialistes redoutent que le pizzly entraîne une disparition plus rapide de l’ours polaire. Mais d’autres sont d’avis que le pizzly n’est pas assez résistant au froid pour survivre en Arctique.