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Laurence Vincent-Lapointe: Vers le podium à contre-courant

22 avril 2022 - Samuel Larochelle

Tokyo, août 2021, première présence du canoë féminin aux Olympiques. Laurence Vincent-Lapointe remporte une médaille d’argent et une de bronze !

Illustration: Jacques Goldstyn


Entrevue avec cette pagayeuse olympique originaire de Shawinigan!

Quand as-tu commencé le canoë?

À 12 ans. J’étais tannée des camps de jour l’été. Mes parents m’ont demandé de trouver une activité de remplacement. Comme deux de mes bonnes amies faisaient du canoë-kayak, j’ai essayé. Au début, c’était horrible. Étant très grande, je perdais souvent l’équilibre. On me conseillait même de changer de sport! J’ai souvent quitté en colère, en plein milieu de l’entraînement. Mais, j’y retournais le lendemain.

Pourquoi avoir persévéré?

J’aimais le sport et le temps passé avec mes amies, mais c’était surtout par orgueil! Je refusais d’être soumise à un bateau. J’aimais l’action et le défi de trouver des solutions. Après avoir chaviré à chaque pratique durant deux ans, j’ai réussi à bien garder mon équilibre. J’étais lancée. L’été, c’était le canoë. L’hiver, la natation artistique. Et j’ai aussi joué un peu à la balle molle et au soccer.

Pourquoi as-tu choisi le canoë?

J’ai souffert d’intimidation en natation artistique. On m’a fait quitter l’équipe. Je jouais aussi du violon. Mes horaires étaient chargés. Un jour, le Conservatoire de musique m’a demandé de choisir entre le violon et le sport. J’ai choisi le sport sans arrière-pensée. Et j’ai commencé le sport-études en canoë en secondaire 3.

Quels sont tes premiers résultats marquants?

À 16 ans, je suis arrivée cinquième au 1000 mètres aux Championnats provinciaux. Moins d’un mois plus tard, j’ai été invitée aux Championnats canadiens. L’élite canadienne, celle qui voyageait à travers le monde, était là! Moi, j’étais toute jeune. Je ne comprenais pas l’ampleur de l’événement, mais j’ai fini sixième dans ma catégorie d’âge! Le lendemain, au 6000 mètres, je suis arrivée cinquième.

Ça a dû t’encourager…

Ça m’a rendue ambitieuse. En plus, je suis incroyablement têtue et compétitive. Par contre, je ne m’entraîne pas bien par moi-même. Je remets souvent les choses à plus tard. Heureusement, mes entraîneurs me guident et me poussent!

De quoi es-tu le plus fière?

De ma médaille d’argent aux Jeux de Tokyo, après deux années très difficiles! J’ai été accusée de dopage et suspendue. Mais j’ai prouvé mon innocence. Je suis retournée à l’entraînement en prévision des Olympiques de Tokyo. Mais deux mois plus tard, la COVID-19 a frappé. Impossible de m’entraîner! Puis les Jeux prévus en 2020 ont été repoussés en 2021. Ç’a a été très dur mentalement. Ma confiance en a pris un coup.

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Comment as-tu réagi ?

En juin 2020, j’ai flanché. Alors j’ai changé de psychologue. Ça m’a transformée comme personne et comme athlète. Même si j’ai presque toujours gagné l’or en compétition internationale, l’argent remportée à Tokyo est ma plus grande fierté. Je reconnais tous les efforts et toutes les embûches derrière cette médaille.

Et aujourd’hui ?

Les trois dernières années, je vivais uniquement pour mon sport, avec 30 à 40 heures d’entraînement par semaine. Présentement, j’étudie à temps plein en physiothérapie à l’université. J’ignore encore si je vais reprendre la compétition. À suivre!

 

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