Visite d’un centre de tri!
Que deviennent les matières recyclables du bac de récupération ?
On t’emmène visiter un centre de tri !
Un centre de tri, c’est un vrai labyrinthe! Il y a des tapis roulants, des passerelles, des escaliers, des chutes à déchets… C’est bruyant, poussiéreux et ça déborde de matières recyclables!
Sa mission? Séparer les différents matériaux, puis les expédier aux recycleurs. Pour réussir, les équipes de tri comptent beaucoup sur la technologie.
Voici les étapes étonnantes d’un centre de tri!
Les camions arrivent
Chaque année, un million de tonnes d’articles sont envoyées dans les centres de tri québécois. Le centre Tricentris de Terrebonne reçoit les matières de plusieurs villes de la banlieue de Montréal. «Une centaine de camions par jour», mentionne Grégory Pratte, porte-parole de l’entreprise. Ces camions déchargent leur contenu pêlemêle sur cette gigantesque montagne. Puis ils repartent rapidement faire la collecte ailleurs. Une chargeuse dépose ensuite les articles sur le tapis roulant.
Pré tri manuel
Les équipes se relaient tôt le matin jusqu’au début de la nuit. Elles retirent d’abord les objets qui pourraient bloquer des machines ou poser un danger plus loin dans le processus: morceaux de bois, appareils électroniques, bouts de tuyaux, jouets, etc.
Les trieurs sortent aussi les articles des sacs ou des pellicules plastiques. Les articles doivent être étalés sur le tapis roulant pour être séparés adéquatement par les machines*.
* Seuls certains articles, comme le papier déchiqueté, les sacs de plastique, ou les capsules de café Nespresso, doivent être placés dans un sac, avant d’aller au bac de récupération.
On sépare le carton
Les articles passent à travers des roues dentées en acier. Ces roues attrapent les grosses boîtes de carton ondulé. Le carton «flotte» au-dessus des autres matières, qui continuent leur chemin. Les roues broient aussi le verre, qui tombe dans un contenant.
Capteur de sacs
Une partie des sacs de plastique est captée par des griffes.
Attention, ça brasse !
La matière est déversée sur des plaques inclinées. Les plaques vibrent et les
objets sautillent. Petit à petit, les articles plats montent la pente grâce à la friction. Ils arrivent sur un tapis roulant. Les contenants, eux, déboulent vers le
bas, sur un autre tapis roulant.
Mais ce tri n’est pas parfait. Une bouteille d’eau complètement écrasée, par exemple, se retrouvera parmi les articles plats… on la détectera à la prochaine étape!
Trieuse optique: pour raffiner le tri
Pour séparer le papier, on utilise des trieuses optiques. Grâce à une forte lumière et à une caméra, cette machine détecte quelles matières circulent sur le tapis. Par exemple, un papier journal ne reflète pas la lumière de la même manière qu’un sac de plastique. La caméra détecte cette différence instantanément. Quand le sac de plastique arrive au bout du tapis, un puissant jet d’air le projette dans les airs. Et le sac tombe dans une chute.
Chaque trieuse optique peut être programmée pour sélectionner une matière en particulier. Elle distingue même les différents types de plastique. C’est important, car chaque plastique sera vendu séparément aux recycleurs.
Tri des métaux ferreux
Afin de séparer les métaux, un aimant caché dans le tapis roulant attire les métaux contenant du fer: boîtes de conserve, couvercles, etc. Les objets métalliques ne contenant pas de fer seront triés plus loin.
Par ici l’aluminium
Une machine crée un champ magnétique qui repousse automatiquement les objets d’aluminium. Puis un employé sépare manuellement les canettes des autres produits d’aluminium (papier d’aluminium, assiettes à tarte…).
Tour de presse
Une fois triées, les matières sont envoyées dans une presse géante qui les compacte en gigantesques ballots. Ça facilite l’entreposage et le transport.
«Il reste toujours quelques matières mal triées dans les ballots, c’est inévitable. Mais dans l’ensemble, la matière est bien triée», dit Grégory Pratte. Plus la matière est pure à la fin du processus, plus elle vaut cher pour les recycleurs. Ils acceptent entre 1 et 5 % de contaminants, selon la matière.
Expédition des matières recyclables
Les matières sont ensuite expédiées à des recycleurs. Il y a quelques années, les ballots plus contaminés étaient régulièrement expédiés à l’étranger, où les clients sont moins exigeants que les recycleurs canadiens. Mais ils n’étaient pas toujours recyclés convenablement. La situation n’est pas encore parfaite, mais s’est beaucoup améliorée.
Aujourd’hui, 80% des matières triées par Tricentris sont achetées par des recycleurs québécois!
Et quand ça ne va pas dans le bac?
Pour diminuer la production de déchets, il n’y a pas que le bac! Les objets encore bons (vêtements, jouets, livres, vaisselle) ne méritent ni la poubelle ni le bac! Confie-les à un organisme de réemploi.
Certains déchets dangereux ne devraient jamais être envoyés au centre de tri: appareils électriques ou gadgets électroniques, produits chimiques (peinture, nettoyants, etc.), piles, tubes fluorescents, bombonnes de propane, etc.
Quoi faire avec?
Contacte ta municipalité pour connaître les lieux de collecte près de chez toi.
Des fabricants paresseux
Bien trier, ce n’est pas toujours évident. La grande diversité des emballages complique la vie des gens et des centres de tri. Les sacs de chips, les emballages de barres tendres, les caisses de clémentines en bois: ils ne sont pas acceptés! Au Canada, aucune loi n’oblige les entreprises à créer des emballages recyclés ou recyclables.
Le savais-tu? Parfois, une matière recyclable est refusée par plusieurs centres de tri. C’est le cas du polystyrène. Il contient 95 % d’air et seulement 5 % de plastique: certaines villes le jugent trop cher à récupérer, à trier et à transporter.
Difficile de s’y retrouver!
excellent article. très informatif. Ça m’incite à être plus écolo.
très intéressant 🙂 🙂
Je trouve que c’est très intéressant et je trouve que ces le fun d’en apprendre d’avantage sur
le centre de tri.
je pense c’est un travail qui aide la planète qui ramasse les déchets.