Comment développer l’autonomie de son enfant ?
Sorties en camp de jour, vacances en camping, promenades à vélo… Autant d’occasions pour développer l’autonomie de son enfant. Profitez de l’été et d’une routine plus allégée pour jeter les bases de cet apprentissage grâce à ces quatre conseils.
1 – Offrir des opportunités
En tant que parent, on doit d’abord freiner cette envie de vouloir tout faire à leur place, conseille Nancy Doyon, éducatrice spécialisée et coach familial. Même si l’on souhaite faciliter la vie de nos jeunes, on doit aussi les laisser expérimenter : c’est le premier pas vers l’autonomie !
L’éducatrice spécialisée, qui termine la rédaction d’un livre sur la responsabilisation de son enfant, suggère de prendre une pause avant d’intervenir. Est-ce que mon enfant serait capable de faire son propre déjeuner ? Quand il fait face à une difficulté ou un défi, est-ce que je débarque toujours avec la solution ? « On est là derrière eux pour leur dire toujours quoi faire, quand et comment. Mais il faut se demander : pourrait-il s’en occuper seul ? », propose Nancy Doyon. « La parentalité est l’unique domaine de notre vie où, au fur et à mesure où l’on acquiert des compétences, on doit en faire de moins en moins », ajoute-t-elle.
2 – Faire réfléchir
L’autonomie peut prendre diverses formes, selon Nancy Doyon. On peut apprendre à son enfant à effectuer des tâches seul, mais aussi l’aider à améliorer son autonomie relationnelle. Par exemple, lorsqu’une chicane entre frère et sœur éclate au salon, on accourt souvent pour résoudre le conflit sans que les enfants aient besoin d’y réfléchir. « Ça serait intéressant de les aider à trouver leurs propres solutions. Peut-être qu’ils ne proposeront pas les meilleures, mais ça viendra d’eux », souligne Nancy Doyon.
3 – Apprendre à s’autoconsoler
L’éducatrice spécialisée le remarque auprès de sa jeune clientèle : on ne leur apprend pas suffisamment à prendre soin d’eux-mêmes. « Quand mon enfant est triste, mon cœur de maman adore le consoler. Mais on devrait aussi lui enseigner à se consoler par lui-même », souligne Nancy Doyon. C’est ce qu’elle appelle l’autonomie affective, un aspect de l’autonomie à ne pas négliger.
Dans les situations où l’on juge que notre jeune est en mesure de se consoler seul, on peut lui suggérer de s’accorder des moments de réconfort : prendre un bain, aller faire une promenade avec le chien ou écouter de la musique. « En grandissant, quand ça ne va pas, notre enfant aura appris à prendre soin de lui-même ».
4 – Devenir débrouillard ou débrouillarde !
À quel âge un enfant est-il assez autonome pour se rendre seul au parc ou rester à la maison sans surveillance ? D’après Nancy Doyon, il doit avoir au moins 9 ans. Cependant, elle précise que d’autres facteurs influencent ce seuil minimal. « À âge égal, les enfants n’ont pas tous le même niveau d’autonomie ou le même gros bon sens. Si un jeune respecte difficilement les règles sous surveillance parentale, ou s’il est du genre impulsif ou qu’il manque de jugement, il ne peut pas rester seul. »
Pour juger s’il est prêt ou non, l’éducatrice spécialisée propose aux parents d’utiliser les mises en situation pour amener l’enfant à réfléchir : seul à la maison, tu te blesses, que fais-tu ? Comment joindre papa ou maman par téléphone en cas de pépins ?
L’autonomie s’acquiert par petits pas. N’oubliez pas qu’en fin de compte, tout le monde en sortira gagnant !
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