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Comment aider votre enfant à foncer avec plaisir dans le sport ?

20 janvier 2021 - Annie Labrecque

Votre enfant est craintif à l’idée de dévaler une pente de ski ou de monter sur une poutre en gymnastique ? Aidez-le à devenir un brin audacieux !

En tant que parent, on peut apprendre à son jeune à foncer un petit peu plus dans la pratique d’une activité sportive. Mais il y a certaines limites, comme le souligne Geneviève Marcotte, psychologue clinicienne et auteure de plusieurs livres abordant l’anxiété chez les jeunes. La personnalité, propre à chaque enfant, y joue pour beaucoup. « À la base, le tempérament fait en sorte que certains jeunes sont nettement plus fonceurs que d’autres », remarque-t-elle.

Creuser ses peurs

Avant même de tenter quoi que ce soit, essayez de cerner ses craintes. Demandez-lui ce qui lui fait peur ou l’inquiète. Sans porter de jugement ! « En comprenant ce qui freine l’enfant, on pourra mieux l’accompagner », explique la psychologue.

Pour lui faire prendre conscience qu’il n’y a pas de danger, on lui fait vivre ensuite certaines situations. Tout doucement ! « L’enfant exposé petit à petit à quelque chose d’anxiogène pourrait réaliser que son anticipation était pire que la réalité. On aide ainsi notre jeune en lui démontrant qu’il est en sécurité et que ça vaut la peine d’essayer », conseille Geneviève Marcotte.

L’enfant trop perfectionniste

Selon Geneviève Marcotte, les enfants anxieux sont plus susceptibles d’oser un peu moins. Même chose pour les jeunes perfectionnistes. Si ce n’est pas parfait, ils risquent de vite décrocher. « Des parents me racontent, par exemple, que leur enfant a voulu apprendre le vélo, mais a tout arrêté après trois chutes. Dans d’autres cas, face à un frère ou une sœur très performants, un jeune peut ne pas se sentir à la hauteur et abandonner pour cette raison », relate la psychologue. La clé ? Rester à l’écoute des besoins de son enfant pour l’accompagner le mieux possible.

Être patient et savoir s’adapter

Votre enfant s’initie au ski alpin, mais il redoute les hauteurs ? Oubliez le télésiège pour un moment. Trouvez plutôt des façons de lui faire vivre des réussites et de lui montrer qu’il est capable. Par exemple, en optant pour le tapis de remontée. Et tant qu’il est craintif, restez auprès de lui. « Il faut s’ajuster aux capacités de l’enfant, et ça peut prendre du temps », souligne Geneviève Marcotte. Les mots d’ordre sont donc : patience et adaptation.

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Dans certains cas, un jeune peut refuser catégoriquement de prendre part à une activité. Ne vous laissez pas décourager et réessayez plus tard. Ce n’est peut-être pas le bon moment, tout simplement !

Ne pas imposer à tout prix

Le parent doit aussi accepter que, dans certains cas, cela ne fonctionne pas. « Dans ma pratique, je vois parfois des papas qui veulent absolument que leur garçon joue au hockey, mais l’enfant fait des crises sur la glace. » Les causes peuvent être multiples : l’enfant a peu d’habiletés sportives, il sent une trop forte pression à la performance ou encore, il n’aime pas cette activité. « Il faut essayer de comprendre son enfant au-delà de ses propres désirs », précise la psychologue.

Atteindre un équilibre

L’attitude des parents a une influence sur le comportement de l’enfant. Comment ne pas transmettre son anxiété ? Madame Marcotte le reconnaît, l’équilibre est difficile à atteindre. « Il faut habiliter son enfant aux risques possibles dans la pratique d’activités tout en posant des limites pour assurer sa sécurité. Je ne peux pas entourer mon enfant de papier bulle. Ça ne lui rendrait pas service. Il y a une tolérance au risque qu’on doit absolument développer en tant que parent », insiste-t-elle.

La pandémie sera-t-elle un frein ?

À cause de la pandémie, les enfants passent plus de temps dans la maison et sont donc moins laissés à eux-mêmes, surtout à l’extérieur. « Ces jeunes du primaire sont dans une période où ils sont censés commencer à se détacher un peu plus de leurs parents et expérimenter l’éloignement », mentionne Geneviève Marcotte. Selon elle, cela fait partie d’une étape du développement que certains enfants ne franchissent pas depuis plusieurs mois. Jusqu’à quel point la pandémie affectera-t-elle nos jeunes ? Les psychologues en enfance suivront cette situation de près.

 

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