Nos compagnons célestes : les satellites

25 novembre 2024 - Matthieu Fannière

Un point lumineux se déplace dans le ciel étoilé? C’est probablement un satellite. 

Près de 10 000 satellites artificiels tournent autour de la Terre. Équipés d’instruments pour récolter et transmettre des données, ils sont placés sur des trajectoires différentes : les orbites.

La vie sans satellites

Que se passerait-il si tous les satellites cessaient de fonctionner?

• Un Canadien sur 10 ne capterait plus la télévision.
• Les prévisions météo seraient moins fiables.
• Les systèmes de localisation GPS ne fonctionneraient plus, ce qui compliquerait la vie des livreurs, des sauveteurs, des pilotes d’avion et des capitaines de bateau.
• Il serait plus difficile de communiquer avec des personnes situées dans des pays lointains. Dans certains endroits isolés, les habitants seraient coupés du monde.
• On ne pourrait plus prendre de photos de la Terre à partir de l’espace. Ces images servent entre autres à mesurer la hauteur des lacs, prévoir les récoltes ou encore surveiller la déforestation.
• Petit à petit, les ordinateurs du monde entier se désynchroniseraient. Internet ralentirait, le commerce mondial aussi. Les réseaux électriques seraient perturbés, ce qui causerait des pannes d’électricité.

Congestion spatiale

L’espace est vaste et deux satellites ont très peu de chances de se croiser. Mais le nombre de satellites augmente de plus en plus et les probabilités de collision aussi.

En 2009, un satellite de télécommunications américain a percuté un vieux satellite russe au-dessus de la Sibérie à plus de 41 760 km/h. La collision a pulvérisé les deux engins et généré des milliers de débris.

Les agences spatiales sonnent l’alarme. Entre les satellites (actifs ou inactifs) et les débris spatiaux, l’espace est de plus en plus encombré. La Station spatiale internationale et les satellites doivent régulièrement manoeuvrer pour éviter des débris.

Que faire?

De nos jours, les satellites n’ont plus le droit d’errer sans fin. Une fois leur mission terminée, ils utilisent leur dernière réserve de carburant pour se rapprocher de la Terre afin d’entrer dans l’atmosphère et s’y désintégrer. Ce processus doit avoir lieu au plus tard 25 ans après le début de la mission.

Les satellites géostationnaires, eux, s’éloignent vers une orbite cimetière, située à plus de 36 000 km d’altitude.

Plusieurs compagnies, comme l’entreprise ClearSpace, développent des projets afin de nettoyer l’espace en récupérant les débris spatiaux.

Portrait de famille des satellites

⇒SPOUTNIK 1, L’ANCÊTRE
-Le tout premier satellite.
Pays : ancienne Union soviétique
Année de lancement : 1957
Année de désintégration : 1958

⇒VANGUARD 1, LE DOYEN
-Le plus vieux satellite en orbite.
Pays : États-Unis
Année de lancement : 1958

⇒RADARSAT-2, LE CIRCUMPOLAIRE
-Il fait le tour de la Terre 14 fois par jour pour cartographier les glaces de mer et détecter les icebergs pour aider les bateaux à naviguer.
Pays : Canada
Année de lancement : 2007

Les satellites circumpolaires tournent autour de la Terre en passant au-dessus des pôles. Situés à moins de 1 000 km d’altitude, ils sont utilisés pour produire des cartes.

⇒EUTELSAT 5 WEST B, LE SÉDENTAIRE
-Il transmet plus de 300 chaînes de télévision.
Pays : France
Année de lancement : 2019

Les satellites géostationnaires tournent à la même vitesse que la Terre. Ainsi, ils restent au-dessus de la même zone, toujours à 35 786 km d’altitude. Ils transmettent des communications téléphoniques et des émissions de télévision. Ils aident aussi à prévoir la météo.

⇒YAOGAN 41, L’ESPION
Pays : Chine • Année de lancement : 2023

Les satellites militaires transmettent des renseignements aux armées sur les zones de conflits. Ils espionnent aussi les armées ennemies.

⇒STARLINK, LA FAMILLE NOMBREUSE
Pays : États-Unis
Année de lancement : Tous les ans depuis 2019

Starlink est un réseau de plusieurs milliers de satellites qui survolent la Terre à 550 km d’altitude. Ils fournissent Internet partout dans le monde.

⇒SC-ODIN, LE NAIN
-Il a été créé par des étudiants de l’Université Concordia, à Montréal, pour surveiller les tempêtes de sable et leurs effets sur les changements climatiques.
Pays : Canada
Année de lancement : 2023

Les nanosatellites (ou CubeSats) pèsent quelques kilogrammes. Faciles à fabriquer et pas chers, ils sont de plus en plus utilisés pour des projets de recherche. La plupart volent à moins de 700 km d’altitude.