Être bien dans son corps, ça s’apprend!

17 janvier 2024 - Annie Labrecque

Se sentir bien dans son corps, ça s’apprend! Comment guider son jeune dans cet apprentissage? La psychologue Stéphanie Léonard, fondatrice de l’organisme Bien avec mon corps, partage quelques conseils pratiques.

Ouvrir le dialogue sur l’image corporelle

Dans sa pratique privée, la psychologue constate que les enfants se soucient de leur apparence physique dès l’âge de cinq ans. Ne tardez donc pas pour aborder ce sujet. L’actualité regorge d’opportunités!

Par exemple, si une chanteuse est critiquée parce qu’elle affiche son ventre «pas tout à fait plat», profitez-en pour interroger votre enfant ou votre ado sur le sujet. Qu’en pense-t-il? Cette question ouverte vous permettra d’en savoir davantage sur ses sentiments par rapport à l’image corporelle.

Selon votre jeune, pourquoi la minceur est-elle généralement associée à la santé? Une autre bonne question pour discuter des modèles de beauté véhiculés sur les réseaux sociaux. Les images qui y sont présentées sont souvent manipulées et bien éloignées de la réalité. C’est si facile d’effectuer des retouches avec un filtre sur les applications mobiles!

«On a l’impression que le corps est malléable et peut être façonné à notre guise, ce qui n’est pas vrai», explique la psychologue. Elle rappelle que la génétique a son mot à dire, et qu’il existe une diversité de corps. Personne ne correspond à un modèle unique.

Exit les compliments superficiels

Si votre fille se plaint de la grosseur de ses cuisses ou votre garçon, de sa taille, il est préférable de ne pas se limiter à des compliments du genre «mais non, tu es belle!». Ces propos sont bienveillants et rassurants, mais ne favorisent pas une image corporelle positive. Il faut savoir aimer le corps que l’on a!

Pourquoi ne pas profiter de l’occasion pour discuter du modèle de beauté irréaliste mis de l’avant par des industries qui font beaucoup d’argent? Votre jeune n’est pas le seul à vivre cette pression. C’est un phénomène ancré dans la société. Si vous la ressentez aussi, n’hésitez pas à lui en faire part.

Surveiller certains signes

Stéphanie Léonard invite les parents à être à l’affût de certains comportements chez leur enfant. Par exemple, s’il dénigre constamment son apparence et se compare beaucoup aux autres, si son rapport à la nourriture change (refus de manger certains aliments ou sauts de repas), si elle fait de l’exercice avec acharnement ou évite certaines situations (refus d’aller à la piscine avec ses amis, par exemple).

En présence de tels comportements, il pourrait être judicieux d’aller chercher de l’aide auprès de spécialistes. «Comme parent, il ne faut pas se sentir coupable de ne pas avoir les outils dans ce domaine», rassure la psychologue.

Commencer par soi-même

Enfin, prenez du recul sur votre propre relation avec votre corps. Faites-vous parfois des commentaires négatifs sur votre apparence ou votre poids? Adoptez-vous des comportements alimentaires un brin trop restrictifs?

L’idéal, c’est de montrer l’exemple. «Les actions laissent une empreinte plus marquante que les paroles», conclut la psychologue Stéphanie Léonard.

Le sujet vous interpelle? Stéphanie Léonard a aussi participé au plus récent numéro de Curium sur l’image corporelle. Lisez des extraits et procurez-vous le numéro.

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