Sport extrême : entre peur et audace
Pour les athlètes de sport extrême, la peur n’est pas une ennemie. Elle les stimule et les avertit du danger. Gare aux téméraires qui ne l’écoutent pas !
LE GOÛT DE L’EXTRÊME
Lysanne Richard est une pro du plongeon de haut vol. Une des meilleures au monde ! Elle s’élance d’une plateforme à 20 mètres au-dessus de l’eau, généralement en haut d’une falaise. Et elle atteint la surface à 70 km/h. Inutile de préciser que c’est très dangereux ! Qu’est-ce qui l’attire dans ce sport extrême ?
« Je cherche toujours à faire quelque chose de plus grandiose »,
« Si ce n’était pas épeurant ou dangereux, le sentiment d’accomplissement serait moins grand. » Les adeptes de sports extrêmes sont accros au plaisir et à la satisfaction qui suivent la réalisation d’un exploit. Ces sensations proviennent de la dopamine, une hormone du cerveau.
Pour l’activer et ressentir cette euphorie de nouveau, les athlètes extrêmes repoussent leurs limites.
Comment un athlète repousse-t-il ses limites jusqu’à courir des risques de blessures graves ? « Petit à petit », répond Frank Bourgeois, triple champion aux X Games, les Olympiques des sports extrêmes. Avec sa planche à neige, il réalise des sauts et des figures époustouflantes. « J’ai commencé la planche à 5 ans. J’en fais maintenant depuis 25 ans. »
« Ma prise de risques a été graduelle, en fonction de mon expérience et de mon niveau de maîtrise de la planche », continue Frank Bourgeois.
Les pros des sports extrêmes sont loin d’être des casse-cou. Au contraire, ils sont très préparés, rigoureux et disciplinés. Ils ne laissent rien au hasard. Sans ce niveau de précaution, leur carrière serait plutôt courte ! La préparation mentale est aussi essentielle.
« Je suis hyper préparée et j’ai une routine bien rodée », dit Lysanne Richard. « Quand j’arrive sur un site de compétition, je vais m’asseoir sur la plateforme. J’imagine le saut. Je me laisse avoir peur. Je me demande ce que je fais là ! Puis je transforme ça en excitation. Ensuite, je me calme. »
Avant de se lancer, un athlète se demande s’il est prêt. « Ai-je suivi l’entraînement pour réussir ? Ai-je l’expérience nécessaire ? ».
Si oui, ça génère de l’excitation, du désir et le goût de la dopamine. Si l’athlète ressent plutôt de la peur, ça signifie qu’au fond de lui, il sait qu’il n’est pas prêt.
La peur est une grande alliée des sportifs extrêmes. Comme dans la vie quotidienne, elle avertit d’un danger potentiel.
« La peur me sert à déterminer ce qui est dangereux ou pas» , dit Frank Bourgeois.
👍
Très bon texte.
Allo! J’ai demandé à ma mère de pouvoir écrire et un petit commentaire. Je voulais juste dire que j’aime beaucoup le texte. J’aimerais tellement faire l’un de ces sport spectaculaire. J’adore ce texte.