Une vétérinaire pas comme les autres

25 mai 2020 - Marie-Claude Ouellet

En plus de soigner les animaux du Zoo de Granby, Émilie Couture vient à la rescousse des mammifères marins en détresse. Découvre quelques-unes de ses aventures !

Quand Émilie était petite, son perroquet est tombé malade. Comme c’était un animal plutôt rare, elle a dû se rendre à la faculté de médecine vétérinaire de Saint-Hyacinthe. Elle a alors découvert son futur métier : la médecine zoologique.

La médecine zoologique comprend les soins aux animaux des zoos, à ceux de la faune sauvage et aux animaux de compagnie exotiques (lézards, chinchillas, hérissons…).

Émilie a étudié la médecine vétérinaire durant cinq ans, puis elle s’est spécialisée en médecine zoologique. Elle a effectué des stages au Jardin zoologique du Québec, au Zoo de Calgary et à la Clinique des oiseaux de proie de Saint-Hyacinthe.

Elle a ensuite été embauchée par le Zoo de Granby. Depuis 2017, elle prend soin, avec son équipe, de plus de 225 espèces animales allant des insectes aux singes, en passant par les poissons et les reptiles !

« J’adore mon travail, car il n’est jamais routinier ! Je suis heureuse de contribuer au bien-être et à la santé des animaux. C’est l’emploi idéal pour moi », affirme Émilie.

Un nouveau-né

En 2018, Émilie vit un moment marquant de sa carrière. Elle pratique une césarienne sur Megan, un léopard de l’Amour du Zoo de Granby. Cette chirurgie était nécessaire car la femelle léopard avait eu des bébés mort-nés dans le passé.

« Cette naissance est importante, car le léopard de l’Amour est le félin le plus menacé de la planète. Dans la nature, il reste moins de 100 individus. En captivité, on en compte environ le double », explique la jeune vétérinaire.

Soigner les mammifères marins

Émilie est aussi fascinée par les mammifères marins. Elle se préoccupe de leur survie, car un grand nombre de phoques et de baleines périssent à la suite de collisions avec des bateaux ou après s’être empêtrés dans des engins de pêche.

« Je m’implique en effectuant des autopsies sur des bélugas et des baleines noires de l’Atlantique échoués sur les rives du Saint-Laurent. En déterminant les causes de ces décès, je contribue à trouver des moyens pour protéger ces
animaux », soutient Émilie. Par exemple, depuis quelques années, on a réduit la vitesse des bateaux dans certaines zones fréquentées par les baleines noires de l’Atlantique. On a aussi inventé des casiers de pêche sans cordage.

En 2017, Émilie a secouru un béluga coincé dans une rivière du Nouveau-Brunswick. Comme l’animal n’arrivait pas à atteindre l’eau salée, des biologistes l’ont capturé pour le transporter vers Rivière-du-Loup. Durant le transport en avion, Émilie le gardait bien hydraté. De plus, elle le couvrait de serviettes mouillées pour que sa peau reste fraîche et humide. L’animal a ensuite été relâché dans le Saint-Laurent par l’équipe du Groupe de recherche et d’éducation sur les mammifères marins (GREMM). Ce béluga a survécu à sa mésaventure puisqu’il a été revu au large de l’Île-du-Prince-Édouard en décembre 2018 !