La science autochtone est partout
Dans ta cuisine ou en pleine nature, tu vis entouré de science autochtone.
Le kayak
Courts pour jouer dans les rapides ou effilés pour fendre les vagues en mer, tous les kayaks ont un seul ancêtre. Inventé il y a au moins 4 000 ans par les Inuits, sa coque était généralement faite de peaux de phoque. Le succès de cette embarcation tient en partie à sa stabilité exceptionnelle. Comme le kayakiste est assis très bas dans son embarcation, il risque beaucoup moins de chavirer en mer en chassant le phoque ou la baleine.
Les raquettes
Quand les lacs et les rivières sont gelés en hiver, il faut se déplacer dans la neige. Pour ne pas s’enfoncer à chaque pas, les Autochtones nord-américains ont développé des raquettes. Celles-ci répartissent le poids de leur propriétaire sur la neige. Il est alors supporté par une plus grande quantité de neige et il s’enfonce moins.
Le canot
Dans les régions très boisées, les rivières et les lacs servaient d’autoroutes. Les Premières Nations ont inventé le véhicule parfait pour y circuler : le canot. Leur conception astucieuse permet de transporter beaucoup de marchandises ou de passagers, alors que le canot lui-même est très léger et facile à transporter, entre deux lacs par exemple. Des canots de toutes les formes permettaient aux Autochtones de communiquer et commercer sur l’ensemble du continent, ou bien d’aller chasser ou de déplacer leurs familles vers un autre site.
Le jerky
C’est de la viande déshydratée. Traditionnellement, les Autochtones faisaient sécher des lanières de viande maigre au soleil ou au-dessus d’un petit feu. Sans eau, le jerky est très léger et les micro-organismes ne peuvent plus se développer. Donc, il se transporte facilement et se conserve longtemps. On incorporait le jerky à de la graisse animale, et parfois à de petits fruits séchés, pour produire un aliment non périssable très nutritif : le pemmican. Cet aliment était essentiel pour les peuples nomades ou semi-nomades, ou les voyages de chasse.
Envie d’en faire à la maison? Trouve la recette sur le blogue du Centre des sciences de Montréal.
Le sirop d’érable
Contrairement à la croyance populaire, le sirop d’érable ne vient pas de la sève de l’érable, mais de l’eau d’érable. Cette eau, très sucrée, remonte des racines pour réveiller l’arbre après l’hiver. Quand elle est remplacée par la vraie sève, c’est la fin de la saison des sucres. Les Premières Nations ajoutaient des pierres brûlantes à l’eau d’érable pour provoquer de l’évaporation et la concentrer en sirop. Ou bien ils la laissaient geler la nuit. Une partie de l’eau formait une croûte de glace sur le dessus. On l’enlevait le matin et on remettait l’eau à geler la nuit suivante. Et ainsi de suite jusqu’à ce que le sirop soit prêt.
La tente dôme
La très populaire tente dôme est apparue à la fin des années 1960. Pourtant, elle utilise des principes scientifiques que les Inuits et les Premières Nations des plaines de l’ouest utilisaient chacun depuis des siècles dans leurs igloos et leurs tipis. Comme pour l’igloo, la forme en dôme de la tente l’aide à résister au vent car il circule autour et au-dessus d’eux. Dans un igloo, les surfaces pour dormir sont surélevées, tandis que les entrées sont sous la surface. C’est parce que l’air chaud est plus léger que l’air froid. On dort donc en hauteur, là où se trouve l’air « chaud ». Et celui-ci ne s’échappe pas car, pour ça, il devrait descendre pour sortir de l’igloo.